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Comment le covid-19 a-t-il impacté les producteurs de café péruviens ?
Notre café Admirable Roast est un mélange de cafés du Pérou et du Nicaragua. Là-bas, la production a lieu dans des petites fermes, souvent en exploitation familiale, coordonnées, organisées et gérées de manière autonome et participative par des coopératives certifiées Fairtrade.
La semaine dernière, Eloïse de Newtree a eu l’occasion de discuter par Skype avec Marjorie, péruvienne chargée commerciale, logistique et exportations de Coffee Coop Jumarp. Il s’agit d’une coopérative de café basée à Cajamarca au Pérou, qui regroupe plusieurs fermes productrices de café, avec laquelle Newtree collabore.
En temps normal, lorsque les exploitations sont familiales, les membres travaillent au sein de la ferme toute l’année et font appel à des travailleurs extérieurs pour la récolte du café, qui nécessite un plus gros travail. Cependant, ces derniers mois, la situation a été beaucoup plus compliquée en raison du coronavirus. En effet, au Pérou comme ailleurs, un confinement a été mis en place, empêchant alors les contractants de se rendre sur leur lieu de travail. Les transports en commun durant cette période circulaient très peu voire ne circulaient pas du tout, ce qui aurait de toute façon fortement compliqué la tâche. De plus, dans beaucoup d’endroits au Pérou, surtout en milieu rural, les infrastructures de santé sont peu développées et accessibles. Cela contribue à rendre les péruviens très vulnérables face à la maladie, et beaucoup d’entre eux ont de ce fait décidé de prendre toutes les précautions possibles pour ne pas la contracter.
Toutes ces contraintes ont fortement impacté les exploitations : dans la majorité des cas, la récolte du café, qui nécessite beaucoup plus de main d’œuvre qu’en temps normal, a dû être assurée dans son intégralité par les membres des familles productrices. Ces dernières ont dû faire face seules à une charge de travail colossale et le manque de temps et de personnel a diminué les quantités de café récoltées ainsi que leur qualité.
À tout cela s’ajoute le fait que de fortes pluies ont impacté la région, provoquant parfois des inondations, compromettant et le travail des exploitants, et le processus de séchage du café.
Ces mauvaises récoltes ont amené les producteurs à être moins à même de vendre leur café, tant par souci de qualité que de quantité, et ainsi à moins bien gagner leur vie cette année, les plaçant parfois dans une situation précaire. Espérons que les prochaines récoltes soient meilleures.